Mots à mots

Nettoyage de printemps

J’ai ouvert les fenêtres de notre maison
et mon âme assoiffée
a pris ces chemins de traverse
dont elle ne savait même pas le nom
mais dont chaque caillou étoilé
m’est plus précieux que les routes de Perse.
Une poussière irisée a noyé le silence
de ces pièces où nous ne vivons plus,
où l’écho de mes rires s’est figé.

Mon corps lui-même, si lourd, est en partance
vers d’autres regards absolus
et des lignes de fuite enfin partagées.

27 juin 2004