Reflets arc-en-ciel dans un miroir qui tombe
 
    Je t'écris encore
  En fait, tu sais, rien n'a changé,
      Les apparence trompent souvent :
      Personne ici n'a oublié,
      Malgré la vie, malgré les ans.
      Dans tes tiroirs tu vis caché.
      Etait-ce hier ? Il y a cent ans ,
      On les ouvre, tu apparais.
    Tu sais, on a gardé tes vêtements.
Je tombe parfois sur une lettre
      Que tu n'as jamais pu poster,
      Sur un livre où tu as pu mettre
      Un marque-page pour l'oublier.
      Mais moi je suis toujours la même :
      Celle que tu as toujours connue.
      Je t'écris encore que je t'aime
      Ou que nos amis sont venus.
Nos larmes coulent moins souvent
      Et nos sanglots se sont tus.
      Mais il reste qu'avec le temps,
      On n'oublie rien, on s'habitue.
      On s'habitue à ton silence
      En le noyant dans d'autres rires,
      On s'habitue à ton absence
      En faisant semblant de partir.
Car en fait rien n'a changé,
      Les apparence trompent souvent :
      Aucun de nous n'a oublié.
      Tu sais, on a gardé tes vêtements.