voici l'homme 
              glissé parmi ses rêves étirés 
        au devant de vous – affalé 
        voici l’homme à l’écart et voici : 
        des veines molles et bleutées sur les vergues 
      délation 
       
       
      nous passâmes l’édifice des yeux de cet homme fou par delà ses rêves 
        par delà l’herbe, dans les airs 
        abandonné aux apories des mers 
        les marches égarées à défendre 
       
     
    humilité,  corps atteints 
      seul et tranquille un envol traversait le ciel 
      car inhabité 
      sagement nous priions 
      dans un voilier en flammes 
     
          vertu de ma malassurance, d’un piège à l’autre, 
      ici il me quitte. troc qui m’est retourné étanche,  
      tout comme l’ironie qui veut d’une certaine et désespérée façon... tout comme toi, 
      d’un piège à l’autre, apatrides au sein de nos propres légions 
     
          loin loin 
  par le froid la mort 
  par les étoiles inaccomplies 
  dans l’odeur des pins blessés 
  près du vieux vin 
  près du perce-oreilles et du sureau 
  dans les greniers de paille 
  aux parfums blancs des pruniers 
  et poussière aux pétales des lys 
  par-dessus les pierres égarées des tombes 
  pour les églises peintes 
  et les cités projetées dans d’autres temps 
  pour les yeux qui font mal 
  bruits figés et solitude 
    pars 
    pars tant qu’il est encore temps 
      aux rives hostiles 
      parmi les pommiers en-attente 
      passe 
      de ton âme 
      pleure le lys trop Blanc 
    pars 
      c’est pour toi 
    si jamais 
      tu rencontres en chemin des chevaux 
    laisse-leur 
      l’herbe 
  et la raison 
    Autres seuls les oiseaux 
                         muets 
                                 brûlés 
  et la plaie 
     
           « Passais-tu passant 
      mince pécheur 
      les myopes vallées,  
      Hyeronimus demande-moi ce jour 
      ce que tu veux » 
     
         qu’importe, je les enterrerai dans la lumière  
      avec les ossements des saisons ainsi que ceux des aïeux  
      sur les plus hautes collines 
      tout exprès encore plus blanc 
      aux heures tardives de la terre 
 
         chemin entamé croix dressées, étoiles agrandies 
      absorbent les eaux vertes et rases des droites pluies crépusculaires 
      viens toujours ici crâne aveugle et stable 
      car voici mon pas, pas pesant 
      que les yeux scellés cernés encerclent 
         la fumée s’invente de tacites fonctions du vide 
      le temps passe droit 
      la terre s’agenouille 
         cavale vers le couchant, déplacement doux du ciel tout autour 
         
    
  |