voici l'homme 
              je caresse de doux rayons, gouttes de rosée animale, 
        appauvri, je porte des oripeaux de morts 
        et je meurs 
       
       
      la croissance n’est pas tout à fait sourde, cependant 
        quand par dessus tout cela 
        nous nous donnons l’amour, demain 
       
     
    poissons au pas mirifique 
      le temps aux marges des lieux 
      viennent embrasser en dedans 
      des os aux lèvres de feu 
     
          comme tu célébrais, dément et fluide 
      des Jérusalem dans l’ouïe 
     
          sous de pâles territoires un jeu vaguement arrêté 
      dans la paume d’une voix détendue 
           blanches ombres sur des murs blancs 
      glissements devinés du soleil 
      l’herbe ployée va et vient 
      entre l’éclat et le crépuscule 
     
         si je pouvais marcher tel Jésus sur les eaux 
      je périrais brûlé en pleines mers, de soif. 
 
         son seul courage d’alors était, 
      emmailloté dans un linceul 
      de se déplacer lentement 
      tout au long de la nuit 
      du lit noir sur le mur noir 
      à la recherche d’une couche blanche 
         dans les ombres du lac les yeux se défont comme un baiser 
      puis se ferment. 
      comme en sécheresse le lac s’effrite 
      dans des fissures de glaise noire 
         la nuit ici est comme une insomnie malade 
      le silence aigu du sifflement du souffle 
         
    
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